Troisième Jour
Troisième jour
On peut dire qu'on a pris le rythme.... Petit dej vers 14hOO, Arrivée à 16h00 sur le festival (après un petit contrôle de la douane, choux blanc pour eux, désolé les gars). La météo n'est pas à la fête. Une petite pluie qui ruine le moral en cette fin d'après-midi. On a l'air fin avec nos chariots, à essayer d'imaginer quel temps il fera dans les vingt prochaines minutes...
Au final, on décide de ne pas jouer. Kebab pour tout le monde, et vers 19h00, on s'installe sous l'hôtel de ville, un des rares endroits abrités.
D'ailleurs, un groupe avec contrebassine, guitare et cajon joue à cet endroit. C'est le repère des punks à chien. Philippe tape la causette avec l'un d'entre eux. Ils causent du squat St Roch, à Amiens. Ce squat a l'air d'avoir une belle notoriété chez les punks. On installe le matos, tant bien que mal, et l'on fait le set le plus mou de tout le festival. On insiste même pas, au bout d'un quart d'heure, on arrête. Bertrand & Marwen rejoignent un trio de jazz manouche à 5 mètres de là, et boeuffent gentiment sur des standards. Ca nous donnent au moins une nouvelle occasion de chambrer le Blandin !
Pendant ce temps, un des punks voit passer un fourgon de policier. Punk attitude, il leur fait un doigt... Flic attitude, voilà que les policiers débarquent. D'abord 4, puis 8, puis 20. Des policiers nationaux, la BAC, l'hôtel de ville se transforme en 10 minutes en Hôtel de Police. Ils ont dû rater les cours de tact, à la police... Ils se prennent vite la tête avec les punks, contrôle d'identité etc... Mais que pour les punks. Petit français, tu ne souhaites pas te faire contrôler ? Reste propre sur toi et bien peigné. Le punk taquin cherche dans ses poches ses papiers, il galère un peu, le whisky doit cogner dans sa tête. Il laisse tomber un bout de shit, les flics sont aux anges. L'un d'entre eux sort les menottes, le punk ne veut pas les mettre et en deux secondes, c'est six policiers qui mettent le punk pas terre, en lui écrasant bien le visage sur le bitûme. On tente de causer avec les flics. Rien à en tirer, pour eux, c'est comme ça qu'il faut faire. Nous avons passé une heure avec les punks sans prise de tête, en dix minutes, le forces de l'ordre ont réussi à nous mettre un goût amer dans la bouche.
Un peu plus tard, on propose à nos nouveaux amis musiciens de profiter de la sono, le boeuf démarre. Batterie, deux grattes, accordéon, violon, contrebasse et chant. 3 didjeridoos et un djembé nous rejoignent. Au menu, on se fait les obsèques du bon dieu, Annie, les moches, les yeux noirs avec le public. la soirée démarre bien.
Direction cour Jacobins, vers le milieu de la rue moyenne. La rue a été dessinée pour être une scène. Un mal de dos plus tard, les deux chariots, la batterie et la contrebasse surplombent le public. C'est reparti pour un tour !
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